mardi 2 mai 2017

Emmener la façade à son terme



Sur une carte postale Combier, Marie-Thérèse inscrit rageusement au stylo-bille une croix sur la façade d'un bâtiment un peu étrange qui semble, telle une maille, prendre le virage d'un carrefour. C'est facile de savoir où nous sommes car le blason de la Ville de la Bourboule est lisible à droite. Nous sommes précisément devant les Thermes Choussy.


Marie-Thérèse ne dit rien de cette architecture, ni en bien ni en mal, elle dit juste que tout va bien et que Hervé est bien soigné. C'est l'essentiel.
En fait, un peu comme Nicolas et Élodie, la carte postale ne sert pas tant l'architecture que le désir de s'y situer :


Là, cette fois la croix au stylo-bille est sur l'hôtel mais le photographe des éditions La Cigogne s'est rapproché pour mieux nous faire voir la belle façade cinétique des Thermes Choussy. Toujours aucune idée sur qui a bien pu dessiner cela.
Et nous resterons sans réponse pour le moment, l'éditeur refusant, une fois encore de nous en dire plus.
Dommage, car même si on ne peut juger d'une architecture à sa façade, même si on sent là un désir de faire image et d'offrir une modernité franche et visible, assumée dans une ville dont le décor semble assez traditionnel, on peut tout de même se réjouir de ce désir, de cette fracture franche avec son environnement. Assez simple finalement, épousant la rue, tournant avec elle, la façade met l'entrée grande ouverte en son milieu et donne une sensation, par la répétition de son motif, d'une claustra agissant comme un filtre occultant sur l'extérieur mais sans doute, très lumineuse pour l'intérieur. Un jeu plastique dont la belle simplicité aurait mérité de trouver son auteur. On notera la couleur qui tente de jouer avec l'environnement naturel à l'arrière plan comme le pan de mur d'une ruine perdue dans la verdure.
Voilà qui a du caractère. Pourtant, par deux fois, les correspondants ne semblent pas s'y attacher.
Que voulez-vous ? Ce qui compte, d'abord, c'est d'avoir la santé !
On finira bien un jour par retrouver l'auteur de cette façade et de cette architecture.
On aimera comment la Google Car fractionne ce bel exercice de style :





1 commentaire:

  1. Relevant mon trench coat sous une pluie fine je relisais mes notes..
    "Plusieurs campagnes de rénovation ont lieu au cours du 20e siècle, et particulièrement dans les années 1950-1960"

    Nasser.
    "Il semblerait que la façade fut remanié en 1964 et qu'elle soit l’œuvre d'un élève de Le Corbusier."
    well..la tache s'annonçait ardu...

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