mardi 28 mai 2013

Mexico, Mexiiiiicoooo

On sait bien l'influence de l'architecture brésilienne sur une ville comme Royan.
Souvent cela permet de parler de l'Amérique Latine et de sa vitalité.
Parlons aujourd'hui de l'autre pays riche en modernité architecturale : le Mexique.
Ce pays avait connu dans les années 50 et 60 un véritable engouement en France et sans doute que les liaisons aériennes n'y sont pas étrangères...
On trouve facilement dans les boîtes à chaussures des cartes postales du Mexique alors que le Pérou ou même le Brésil sont plus rares. C'est l'histoire du tourisme qu'il faudrait analyser.
Nous regarderons bien mieux les belles images de nos cartes postales qui nées sous le soleil de Mexico connaissent aujourd'hui la fraîcheur humide de la Normandie.
On commence ?



Alors ?
Ce beau volume aveugle juste fendu sur son horizontale est la chambre des députés et du gouvernement à Mexico.
On comprend comment en dissociant les fonctions et en les construisant chacune dans une forme d'autonomie associée, l'architecte Joaquin Alvarez Ordonez a réalisé ce projet. Le volume aveugle du premier plan doit sans doute contenir la chambre des députés et ses gradins.





Le bâtiment à l'arrière plan a bien compris la leçon moderniste. Toit terrasse occupé, pilotis, dégagement des volumes qui offrent depuis l'extérieur la lecture de leur fonction. Une machine à gouverner mais aussi une machine de démonstration politique. Le décor est plaqué sur la façade offrant une polychromie que depuis cette image nous ne faisons que deviner.
La carte postale est une édition Diaz Massa non datée.
A Mexico nous pourrions dormir ici :



L'Hôtel de Mexico est une sorte de prototype de l'hôtel international. Une grande barre haute un rien clinquante dont la jonction au sol se fait par un centre commercial et une dalle. Un monstre.
Sur le toit, un volume abritera un restaurant ou tout autre activités jouant sur la vue panoramique. Il a de l'allure cet hôtel. Il fait un peu peur, sans doute ici trop marqué par une teinte grise métallique et brillante qui lui donne une allure technique et mécanique. Une sorte d'esthétique de la cage d'ascenseur, tous boyaux dehors.
Au pied on devine pourtant une œuvre majeure de l'architecture de Mexico, le poliforum (ou polyforum) par Siqueiros le peintre et G. Rossell l'architecte, dont la carte postale ne permet pas de deviner les qualités.



On trouve dans Architecture d'Aujourd'hui  de 1972 un article sur cette construction dont les images en noir et blanc offrent une vision... étonnante !
L'article à l'articulation politique ne laisse aucun doute sur les utopies urbaines et peut, soit être considéré comme bien éteinte aujourd'hui ou au contraire un programme à appliquer d'urgence. On pourra s'amuser du collage entre ce désir et la réalité d'un hôtel de classe internationale devenu un World Trade Center.











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